Devinez quoi? Cela fait 6 ans aujourd’hui.
Six ans qu’il a reçu le fameux diagnostic coup de poing.
Aujourd’hui, cela fait trois fois plus de temps que mon fils vit avec la maladie, qu’il a vécu sans cette cochonnerie.
Cela fait 72 mois qu’on lui fait subir les méandres des RdV médicaux; des examens aux chirurgies.
Cela fait 312 semaines que mes émotions palpitent, se laissent chavirer au gré de la déferlante de mes humeurs calquées sur les orages, petits et gros, qui assaillent mon petit coco.
Cela fait 2 190 jours que l’idée fait son chemin dans ma tête, dans mon cœur. Que l’espoir oscille entre force et désespoir, entre lutte et peur.
Surtout, cela fait six ans aujourd’hui que Félix-Antoine combat la maladie. Et que je la combats avec lui. Six ans à résister, sans jamais ne rien voir s’améliorer.
Ce sont donc six ans à vivre avec la maladie, à observer ses ravages, sa capacité de destruction. Six ans d’usure ravalée, sans aucun progrès ou succès pour se réjouir. Dans notre monde des maladies dégénératives, une bonne nouvelle est définie par le constat d’une stabilité, un résultat inchangé face à un précédent. Je suis désolée de l’écrire, mais voilà toute l’étendue de mon positivisme… Vous me direz peut-être de plutôt parler de réalisme? Ce serait tout approprié.
Car il n’y a aucun combat à finir, aucune lutte à gagner. L’adversaire n’est pas de notre taille; la victoire n’est pas à notre portée. Pas encore. Peut-être presque… Keep the Faith, comme dirait l’autre.
L’impuissance est ma meilleure amie. J’ai appris à bien la connaître. Je ne lui en veux plus. J’arrive à l’inviter chez-moi, à discuter avec elle en toute honnêteté.
Et surtout, je ne lui donne pas tout le pouvoir sur moi.
Car cela fait 8 ans, 1 mois et 10 jours que mon cœur bat à l’unisson de celui de fiston.
Et 4 262 400 minutes qu’une unique connexion nous unit; je ne l’échangerai pour rien au monde.
Il y a bien plus longtemps que six ans que je t’aime, Félix-Antoine.
Et jamais je ne cesserai de t’aimer.
Xxxoooxxx… à l’infini…
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